Le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, présente le rapport intitulé "Les activités d'innovation et de recherche au Grand-Duché de Luxembourg"

Le 12 septembre 2005, Jeannot Krecké, ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, a présenté le rapport intitulé "Les activités d’innovation et de recherche au Grand-Duché de Luxembourg – État des lieux et pistes de réflexion"

Le ministre a replacé ce rapport dans le contexte du processus de Lisbonne, rappelant que les États membres ont décidé de consacrer d'ici 2010 quelque 3 % de leur PIB au financement des efforts publics et privés de R&D pour soutenir l'objectif ultime de faire de l'Union européenne l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde. Ce rapport peut également être vu comme un approfondissement de la partie consacrée à l’innovation et à la recherche du rapport du Pr. Fontagné, "une paille dans l’acier", sur la compétitivité de l’économie luxembourgeoise et il complète ainsi les travaux de l’Observatoire de la compétitivité.

"Je me félicite de ce premier état des lieux des efforts d'innovation et de recherche au Luxembourg, qui combine toutes les informations statistiques recueillies par le Statec en collaboration avec le CEPS/Instead pour permettre une comparaison avec les systèmes nationaux d'innovation d'autres pays", a précisé le ministre.

Bien que le Luxembourg se situe encore juste en dessous de la moyenne de l’intensité de R&D (dépenses de R&D en pourcentage du PIB) des États membres (1,93% pour l’UE 25 en 2003), il affiche une progression de 1,71% en 2000 à 1,78% en 2003 – alors que depuis 2000, l'Europe dans son ensemble enregistre un taux de croissance qui régresse et qui est actuellement proche de zéro.

Grâce à une sélection d’indicateurs, le rapport de Luxinnovation dresse ainsi un tableau de bord détaillé de l’innovation et de la recherche, complété d’une analyse des performances du pays dans la comparaison européenne. Les efforts de R&D du secteur privé au Luxembourg apparaissent satisfaisants, mais il importe que les entreprises investissent encore davantage et surtout en plus grand nombre, dans la mesure où la majorité des dépenses semble principalement issue de quelques grandes entreprises. Des efforts substantiels ont également été réalisés pour la recherche publique. Ce constat a été l’occasion pour le ministre d’appeler tous les acteurs à multiplier et à développer les collaborations nationales et internationales.

Le rapport considère ensuite une douzaine de pistes de réflexion proposées par Luxinnovation en réponse aux défis les plus importants à relever par le Luxembourg en matière d’innovation, de recherche-développement et de création d’entreprises innovantes.

Rappelons dans ce contexte que Luxinnovation, Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche, constitue un partenariat public-privé du gouvernement avec la FEDIL et la Chambre de commerce et la Chambre des métiers.

Jeannot Krecké a reconnu que des mesures courageuses devraient être prises, tant au niveau de la gouvernance du processus de Lisbonne que pour rendre la recherche luxembourgeoise, privée et publique, et l’économie tout entière plus performantes, ou encore pour inciter les entreprises et les laboratoires de recherche à investir encore davantage dans l’innovation et la recherche, dans une démarche plus collaborative. Le ministre a d'ailleurs ajouté que l'innovation ne se limite pas seulement aux nouvelles technologies, mais inclut aussi les outils d'organisation des entreprises, afin d'augmenter l'efficacité et la productivité d'une entreprise.

Le ministre a conclu en soulignant que "ce rapport apporte sans aucun doute une précieuse contribution au débat qui s’articule autour du processus de Lisbonne et à l’élaboration du plan d’action national en préparation".

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