Bilan Compétitivité 2007: l'indicateur global de compétitivité place le Luxembourg en 5e position au sein de l'UE-27

Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a présenté le 26 septembre 2007 le bilan Compétitivité 2007.

Ce rapport, élaboré par l’Observatoire de la compétitivité, fait le point sur l’état de la compétitivité de l’économie luxembourgeoise.

Le ministre a précisé que la compétitivité d’un pays n’était pas un objectif en soi, mais qu’elle devait être considérée comme "la capacité d’une nation à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d'emploi et de cohésion sociale tout en préservant l’environnement".

Le rapport Fontagné, publié en novembre 2004, et les discussions avec les partenaires sociaux qui ont suivi, avaient permis au gouvernement de faire un "diagnostic" de la situation compétitive du Luxembourg et d’arrêter en octobre 2005 un programme national de réforme appelé Plan national pour l’innovation et le plein emploi, soumis à la Commission européenne dans le cadre de la stratégie de Lisbonne.

Jeannot Krecké a souligné que l’embellie conjoncturelle depuis 2004 avec une croissance économique nationale de 6% prévue pour 2007, dont il se réjouit, ne devrait pas pour autant occulter l’importance des déterminants structurels de la compétitivité, tel que la R&D, l’éducation et la formation continue, etc.

Ce bilan Compétitivité présente, comme cela a déjà été le cas pour la première édition en 2006, de multiples thématiques liées à la compétitivité du Luxembourg. Il dresse entre autres un inventaire critique des benchmarks internationaux de compétitivité et de croissance, et propose un tableau de bord Compétitivité luxembourgeois dont les indicateurs de base sont régulièrement mis à jour.

Le bilan montre que le Luxembourg semble subir une détérioration de sa compétitivité-prix. Cela est essentiellement dû au secteur phare de l’économie luxembourgeoise, le secteur des services. En ce qui concerne la compétitivité-coût de l’économie luxembourgeoise, elle n’avait cessée de se détériorer jusqu’en 2005 mais cette tendance semble se stabiliser voire s’inverser en 2006.

Le tableau de bord Compétitivité doit permettre de mieux appréhender la compétitivité du Luxembourg. Il est basé sur plusieurs dizaines d’indicateurs, faisant également référence à la cohésion sociale et à l’environnement. En synthétisant l’ensemble des indicateurs de base, l’Observatoire de la compétitivité a calculé un indicateur global de compétitivité qui reflète une position très favorable de l’économie luxembourgeoise. La position compétitivité ainsi calculée place le Luxembourg en 5e position au sein de l’Union européenne (UE-27). La Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la Finlande occupent les premiers rangs du classement.

Visant à répondre à certaines questions soulevées par les partenaires sociaux, le bilan Compétitivité comprend un deuxième approfondissement des parties du rapport Fontagné consacrées à l’innovation et à la productivité. Un chapitre du rapport est également dédié à la diversification de l’économie luxembourgeoise, destinée à contrebalancer la vulnérabilité du pays face à des chocs sectoriels qu’une spécialisation prononcée dans un secteur peut impliquer.

Dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, l’analyse de l’impact des réformes sur la croissance et l’emploi devient une tâche très importante. À cet effet, un nouveau modèle particulièrement adapté à l’analyse des politiques économiques conduites au Luxembourg est actuellement en cours de réalisation. Une première ébauche de ce modèle est présentée dans ce bilan.

Le bilan Compétitivité vise finalement à informer aussi bien les acteurs économiques que le grand public sur le thème de la compétitivité. Le but est d’objectiver le débat. Ce rapport vise expressément à contribuer à un des défis majeurs de la relance de la stratégie de Lisbonne: expliquer aux citoyens les avantages que peut apporter une politique de compétitivité dans les années à venir.

L’Observatoire de la compétitivité a été créé en juillet 2003 au sein du ministère de l’Économie et du Commerce extérieur afin d’aider le gouvernement et les partenaires sociaux à définir les orientations et le contenu de politiques favorables à une compétitivité à long terme.

Dernière mise à jour