Luc Frieden et Jeannot Krecké présentent les grandes orientations du programme de stabilité et de croissance (2011-2014) et du programme national de réforme

Le 29 avril 2011, le ministre des Finances, Luc Frieden, et le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, ont présenté les principales orientations du programme de stabilité et de croissance couvrant la période 2011-2014 ainsi que le programme national de réforme (PNR) "Luxembourg 2020".

En guise d’introduction, Luc Frieden a rappelé que le programme de stabilité et de croissance ainsi que le programme national de réforme "Luxembourg 2020" s’inscrivaient dans le cadre du semestre européen. Il a enchainé en expliquant qu’il s’agit "d’un nouvel exercice" qui poursuit un double objectif: d’une part, d’aligner les cycles des processus de politiques budgétaires et de politiques structurelles fondamentales, et d’autre part, de coordonner la gouvernance économique en Europe par le biais d’une meilleure surveillance et coordination des politiques budgétaires. Luc Frieden a précisé que les deux documents seront envoyés à la Commission européenne et au Conseil qui formuleront des recommandations spécifiques lesquelles, après adoption par le Conseil "Affaires économiques et financières", seront incluses dans la politique budgétaire du gouvernement.

Le programme de stabilité et de croissance

Abordant la méthodologie pour élaborer le programme stabilité et de croissance, Luc Frieden a précisé que le regard du gouvernement luxembourgeois ne s’est pas limité à l’année 2011 mais porte sur une vue pluriannuelle s’étalant sur les années 2011-2014. Quant à l’évolution de la situation économique, il a souligné que "l’économie renoue avec la croissance même si celle-ci n’est pas aussi solide qu’auparavant" et se situera d’après les dernières prévisions autour de 2% dans la zone euro pour la période 2011-2014. Il a ensuite évoqué les difficultés de projection dans le domaine énergétique soulignant qu’il était particulièrement ardue d’émettre des hypothèses sur l’évolution du prix du pétrole. Il a en outre expliqué que le gouvernement avait décidé de se baser sur l’hypothèse de travail empruntée à la Commission européenne fondée sur un prix du baril de 114 dollars ainsi qu’une augmentation des taux d’intérêts.

Luc Frieden a en outre a détaillé que le gouvernement s’est basé sur un scénario optimiste en tablant sur une croissance hypothétique qui caracole sur la période 2010-2014 entre 3,2 et 4%, une croissance de l'emploi intérieur entre 1,5 et 2,5%, un taux de chômage entre 4,4 et 5,3% et une augmentation de 5% des recettes fiscales.

"Il s’agit d’une évolution tendancielle en se basant sur une hypothèse optimiste concernant à la fois l’évolution de la croissance et l’évolution des dépenses et des recettes", a-t-il expliqué en ajoutant que les projections n’incluent "pas l’avènement possible de chocs macroéconomiques externes". En raison du degré d’incertitude lié au contexte international qui plane sur l’évolution du cycle économique, le gouvernement s’est donc accordé sur "une revue à mi-parcours, c’est à dire une évaluation de la situation des finances publiques en 2011 avec en cas de besoin, la spécification de mesures de consolidation budgétaires additionnelles en vue de réaliser l’objectif affiché d’un retour à l’équilibre en 2014".

Programme national de réforme (PNR) "Luxembourg 2020"

Jeannot Krecké, de son côté, a présenté les principales orientations du programme national de réforme (PNR) "Luxembourg 2020" qui s’articule autour de deux piliers:

  • des objectifs chiffrés à atteindre par le Luxembourg;
  • des réformes que le gouvernement prendra pour renforcer ses politiques.

Le PNR qui fut présenté par Jeannot Krecké pose les objectifs suivants pour 2020:

  • un taux d’emploi de 73%,
  • un taux d’intensité de R&D se situant dans un intervalle de 2,3 à 2,6% du PIB,
  • un maintien du décrochage scolaire en dessous de 10%,
  • 40% de personnes âgées de 30 à 34 ans résidant au Luxembourg qui auront obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur ou atteint un niveau d’études équivalent,
  • faire diminuer le risque de pauvreté et d’exclusion sociale,
  • une réduction des émissions de CO2 de 20%,
  • faire passer à 11% les sources d'énergies renouvelables,
  • 10% de carburants renouvelables de sa consommation finale d’énergie dans le secteur des transports,
  • un objectif national indicatif en matière d’efficacité énergétique dans les utilisations finales d’énergie de 10,38% à l’horizon 2016 et l’étude de la faisabilité d'un objectif global de 13% à l’horizon 2020.

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