Publication de la nouvelle "Étude 4 frontières"

Le Comité de suivi des travaux réalisés par l'Observatoire de la formation des prix, composé de représentants des consommateurs, des organisations patronales et du gouvernement, et chargé d'étudier et de discuter les analyses et rapports de l'Observatoire de la formation des prix aurait dû se réunir pour discuter des résultats de la nouvelle "Étude 4 frontières". Cependant, suite aux évolutions récentes liées au coronavirus ainsi qu'aux mesures exceptionnelles prises par le Conseil de gouvernement depuis le 12 mars 2020, il a été décidé d'organiser une nouvelle consultation écrite, comme celle du 31 mars dernier, afin que les membres du comité puissent prendre connaissance de la nouvelle édition de l'"Étude 4 frontières" rédigée par l'Observatoire de la formation des prix, et réagir le cas échéant, avant sa publication.

La nouvelle édition de "l'Étude 4 frontières" compare les prix des produits strictement identiques, recensés en novembre 2019, dans un échantillon de grandes surfaces alimentaires. Le principal objectif de cette étude est de déterminer si le niveau de prix de produits strictement identiques vendus dans les grandes surfaces alimentaires au Luxembourg (offre commerciale territoriale) est compétitif au niveau de la Grande Région. Compte tenu du fait qu'une telle comparaison transfrontalière de prix constitue une opération complexe à cause de maintes limites méthodologiques, les analyses de l'Observatoire de la formation des prix permettent toutefois de tirer les conclusions suivantes pour le Luxembourg:

  • Le niveau relatif moyen de prix de l'offre commerciale territoriale du Luxembourg reste identique par rapport à la dernière édition de l'étude et le pays reste ainsi légèrement moins cher par rapport à la moyenne de la Grande Région. Les prix analysés sont inférieurs à ceux de la Belgique, mais restent supérieurs à ceux de la France et de l'Allemagne.
  • Au niveau de l'analyse des six enseignes individuelles du Luxembourg, une analyse plus fine permet de déterminer que trois de ces enseignes présentent un avantage compétitif par rapport à la moyenne de la Grande Région.
  • L'analyse d'enseignes d'un même groupe présentes dans plusieurs pays permet de conclure que quatre des six entités localisées au Luxembourg ont des niveaux de prix inférieurs à ceux de leur contrepartie à l'étranger et seules deux entités luxembourgeoises sont nettement plus chères que l'enseigne du même groupe de l'autre côté de la frontière.
  • Suite à la baisse du taux de TVA (de 17% à 3%), en vigueur depuis le 1er mai 2019, les prix des produits d'hygiène féminine semblent avoir baissé dans cinq des six enseignes de l'échantillon entre novembre 2017 et novembre 2019. Cette évolution est cependant moins élevée que la baisse attendue. Le Luxembourg semble ainsi gagner en compétitivité sur ce type de produits, mais reste pourtant plus cher que l'Allemagne et la France.
  • Le nombre de produits biologiques recensés dans les magasins de l'échantillon a sensiblement augmenté dans 3 des 4 pays analysés par rapport à la dernière édition de l'étude, démontrant une réelle tendance de consommation et un intérêt croissant des consommateurs ainsi que des producteurs par rapport à cette typologie de produits. Le niveau de prix des produits biologiques reste légèrement plus élevé au Luxembourg par rapport à la moyenne de la Grande Région et est en légère augmentation par rapport à la dernière édition de l'étude. Cependant, au Luxembourg, parmi les six enseignes analysées, quatre proposent des produits BIO à un prix inférieur à celui de la moyenne de la Grande Région.

Communiqué par le ministère de l'Économie

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