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ITU - Measuring information society 2016
La International Telecommunication Union (ITU) a publié fin 2016 la nouvelle édition de son rapport "Mesurer la société de l'information". Ce rapport analyse la mise en place des technologies de l'information et de la communication (TIC) au sein des 175 pays analysés ainsi que le potentiel de développement qui est lié au TIC. Les effets directs liés au développement et à la diffusion des TIC peuvent notamment être des gains de productivité. Le rapport se base à cet effet sur un indicateur composite dénommé ICT Development Index (IDI) qui a été construit pour mesurer à la fois le niveau et l'évolution du développement des TIC à travers le temps. Cet indice composite est construit à partir de 11 indicateurs de base, répartis en trois sous-catégories:
Pour les trois sous-catégories de l'indice composite global:
- accès aux TIC (poids de 40%): nombre de souscriptions de téléphonie fixe, nombre de souscriptions de téléphonie mobile, bande passante Internet internationale par utilisateur, part des ménages disposant d'un ordinateur, part des ménages disposant d'un accès Internet ;
- utilisation des TIC (40%): proportion des personnes utilisant Internet, nombre d'accès Internet à large bande (fixe), nombre d'accès Internet à large bande (mobile) ;
- compétences liées aux TIC (20%): nombre moyen d'années d'éducation, part des étudiants dans l'enseignement secondaire, part des étudiants dans l'enseignement tertiaire ;
Source: ITU (2016)
Pour les trois sous-catégories de l'indice composite global:
- le Luxembourg se classe en 1ère position mondiale pour l'accès aux TIC (score de 9,54) ;
le Luxembourg se classe en 10ème position mondiale en ce qui concerne l'utilisation des TIC (score de 8,05) ;- le Luxembourg se classe en 70ème mondiale pour ce qui est des compétences liées aux TIC (score de 6,59). Cet assez mauvais troisième sous-classement se laisse cependant expliquer par une spécificité du Luxembourg dont ce rapport ne tient pas suffisamment compte. En effet, le rapport attribue des performances très faibles au Luxembourg en ce qui concerne le nombre d'étudiants luxembourgeois dans l'enseignement tertiaire ("tertiary gross enrolment ratio" de 19,7% ce qui place le Luxembourg par exemple très loin derrière nos pays voisins qui affichent tous des taux > 60%). Le rapport tient en effet uniquement compte des étudiants sur le territoire national et ne tient donc pas compte du fait que la majorité des étudiants luxembourgeois font leurs études tertiaires à l'étranger. Ceci sous-évalue fortement les performances luxembourgeoises pour cette troisième sous-catégorie et a par conséquent également un impact négatif sur le rang du Luxembourg dans le classement IDI global (11ème rang en 2016).