Stiftung Familienunternehmen - Länderindex

L'Institut de recherche allemand ZEW a publié début janvier 2017 la sixième édition de l'indice composite Länder-index pour le compte de la fondation Stiftung Familienunternehmen. Depuis 2006 cet indice composite, publié tous les deux ans, mesure l'attractivité de 18 pays de l'OCDE comme sites d'investissement pour les entreprises familiales (surtout industrielles) ayant un chiffre d'affaires annuel d'au moins 100 millions d'euros. L'indice composite Länder-index peut obtenir une valeur allant de 0 (la moins bonne performance) à 100 (la meilleure performance) et se base sur six sous-indices:

  • la fiscalité (pondération de 20%)
  • les coûts du travail, la productivité et le capital humain (17,5%)
  • la réglementation (17,5%)
  • la capacité de financement (15%)
  • les infrastructures et institutions (15%)
  • l'énergie (15%).

Le classement général 2016 est mené par le Luxembourg (indice de 65,39/100), suivi par le Royaume-Uni (65,12) et la Suisse (64,63). Les Pays-Bas se classent 5ème (61,24), l'Allemagne 12ème (53,07), la Belgique 15ème (46,15) et la France 16ème (45,91). Le Luxembourg améliore donc ses performances par rapport à l'édition précédente du rapport (indice de 62,87 en 2014) et gagne aussi 2 positions.

Source: Stiftung Familienunternehmen

Le Luxembourg performe de la manière suivante dans les six sous-indices du classement général:

  • "Fiscalité" - le Luxembourg se classe 4ème (73,83), notamment à cause d'un taux d'imposition effectif (moyen) compétitif, d'une réglementation fiscale attractive pour la tenue d'affaires au niveau national/transfrontalier, des questions de succession d'entreprise et du très faible degré de complexité du système fiscal national par rapport à d'autres pays.
  • "Coûts du travail, productivité et capital humain" - le Luxembourg occupe le 1er rang (62,68) et se situe en milieu de terrain pour les coûts horaires de travail, se classe 1er en matière de productivité horaire du travail, se classe 1er pour le niveau d'éducation de la force de travail mais se classe en bas du tableau pour les dépenses en matière d'enseignement (en % du PIB) ainsi que pour ses résultats en rapport avec le test PISA.
  • "Réglementation" - le Luxembourg occupe la 8ème position (40,91) et se classe 6ème pour le marché du travail, 8ème pour la formation des salaires, 14ème pour la régulation des marchés de produits, 10ème pour l'environnement administratif des affaires et 15ème pour la cogestion opérationnelle dans l'entreprise.
  • "Capacité de financement" - le Luxembourg se classe 13ème (56,25) et affiche de bonnes performances en matière de marchés de crédit (4ème), d'endettement public & privé (5ème) et des « sovereign ratings » des grandes agences de notation (1er). Mais les performances sont moins bonnes pour la protection juridique des créanciers (14ème) et en matière de disponibilité d’informations sur la situation financière des demandeurs de crédits (18ème).
  • "Infrastructures et institutions" - le Luxembourg se classe 1er (85,41). Le pays se classe notamment 7ème pour l'infrastructure de transport, 1er en matière d'infrastructures des TIC, 3ème en matière de sécurité juridique, 5ème en matière de contrôle de la corruption et 2ème en matière de criminalité & stabilité politique.
  • "Energie" - le Luxembourg se classe 1er (75,00) dont notamment 2ème pour le prix de l'électricité, 4ème pour les prix du gaz et des carburants, 1er pour la sécurité d'approvisonnement en matière d'électricité, 7ème pour les risques liés aux importations d'énergie et 13ème pour les objectifs nationaux en matière de changement climatique.

Il reste à noter que les auteurs du rapport précisent que pour certains des indicateurs utilisés dans le cadre de cette étude, dont la productivité horaire du travail ou encore le capital humain, les performances du Luxembourg devraient du moins être partiellement surévaluées à cause d'une non suffisante prise en compte du nombre important de travailleurs frontaliers au Luxembourg (environ 45% de la force de travail totale): "Aufgrund seiner geringen Größe und seiner stark dienstleistungsorientierten Struktur ist das Großherzogtum als Standort für gewerblich ausgerichtete Familienunternehmen nur schwer mit größeren EU-Mitgliedstaaten vergleichbar. Bei den Indikatoren im Bereich „Arbeitskosten, Produktivität, Humankapital“ dürften Dienstleistungsorientierung und Hochlohnbeschäftigung im Finanzsektor die guten Bewertungen beeinflussen, so dass dieser statistische Befund nicht ohne weiteres auf die gewerblichen Standortqualitäten übertragbar wäre. Auch profitiert Luxemburg stark von qualifizierten Einpendlern, die hohe Qualifizierung und Produktivität der Arbeitnehmer geht somit nur mit vergleichsweise geringen eigenen Bildungsanstrengungen einher."

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