INSEAD - Global talent competitiveness index 2018

Dans un monde globalisé, le capital humain constitue un facteur-clé pour la compétitivité territoriale. Les pays sont en concurrence pour développer ce capital humain, mais aussi pour l'attirer et le retenir sur le territoire national. C'est dans cette optique que l'école de commerce INSEAD a publié en janvier 2018, ensemble avec le groupe Adecco et Tata communications, la cinquième édition du "Global talent competitiveness index" (GTCI) lancé en 2013.

Pour être en mesure de comparer les performances de 119 pays à travers le monde, le rapport utilise un indice composite basé sur un modèle input-output permettant d'évaluer:

  • les mesures, politiques et ressources mises en œuvre permettant de développer le capital humain (inputs) sur base de quatre sous-catégories - les facilitateurs horizontaux, la capacité d'attraction, la capacité de développement et la capacité de rétention de talents.
  • les performances des mesures mises en œuvre (outputs) sur base de deux catégories de compétences - les compétences moyennes/techniques de la force de travail (LV skills) et les compétences élevées nécessaires pour l'innovation et l'entrepreneuriat (GK skills).

L’indice composite global « Global talent competitiveness index » (GTCI), calculé sur base d'une moyenne simple de ces six sous-catégories, comprend en tout 68 variables. Il prend un score entre 0 (plus mauvaise performance) et 100 (meilleure performance).

Le classement GTCI mondial 2018 est mené par la Suisse (79,90), suivie par Singapour (78,42) et les Etats-Unis (75,34). Le Luxembourg se classe 10ème dans le classement mondial (71,64). Les Pays-Bas se classent 9ème (72,56), la Belgique 16ème (69,56), l'Allemagne 19ème (67,77) et la France 21ème (62,61). Au sein de l'UE le Luxembourg se classe en 6ème position après la Suède, la Finlande, le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

En ce qui concerne les inputs, le Luxembourg se classe 18ème pour les facilitateurs (77,79), 2ème pour l'attraction (88,42), 19ème pour la croissance (63,67) et 8ème pour la rétention de talents (84,81). Pour les outputs, le Luxembourg se classe 17ème (64,39) pour les compétences moyennes/techniques LV et 18ème (50,77) pour les compétences élevées GK.

Le rapport stipule ce qui suit sur le Luxembourg : « Luxembourg (10th) owes a great part of its position within the top 10 of the GTCI to its excellent performance in Attract (2nd), the result of combining strong External Openness (3rd) with good Internal Openness (6th). The country attracts foreign businesses and also talent—it is 8th in Brain gain and also has a large stock of International students. Foreign talent is received in an environment of strong Social Inclusion (it is 2nd in Tolerance of immigrants and 1st in closing the Gender earnings gap). As a small country that has built an international reputation as a centre of finance and industry, Luxembourg also excels at retaining its domestic talent (8th in this pillar). There are many areas that need improvement, however. Formal Education (51st) does not figure at the top, particularly in terms of universities (as a small country, its universities do not appear in the global ranking of the best). The country has good Social protection (3rd) and Active labour market policies (3rd) but can still improve in ensuring the Employability (32nd) of domestic talent in the private sector. »

Cette année l’analyse au niveau des pays est de nouveau accompagnée par un second indice composite dédié spécifiquement aux villes constituant souvent des pôles d’attractivité pour les talents : le « Global cities talent competitiveness index » (GCTCI). Ce dernier repose sur une liste limitée d’uniquement 17 variables, réparties en cinq sous-catégories. Ce second benchmark compare et classe 90 villes à travers le monde. Les quatre premières sous-catégories du GCTCI reflètent de manière assez proche la méthodologie utilisée au niveau des pays et la cinquième sous-catégorie constitue le principal changement par rapport à cette dernière. Cette cinquième sous-catégorie analyse le niveau d’internationalisation des villes à travers la part de la population et de la force de travail disposant d’une éducation tertiaire, la présence d’aéroports internationaux ainsi que la présence d’organisations intergouvernementales.

Le classement GCTCI au niveau des villes est mené en 2018 par Zurich (71,0), suivie par Stockholm (68,2) et Oslo (68,1). Le Luxembourg se classe en 16ème position mondiale et en 10ème position dans l’UE (59,4).

En ce qui concerne les cinq sous-catégories au niveau des villes, le Luxembourg affiche les performances suivantes :

·         facilitateurs (4ème ; 72,5),

·         attraction (6ème ; 77,9),

·         croissance (84ème ; 24,8),

·         rétention (61ème ; 61,7),

·         internationalisation (4ème ; 59,9).

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