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Colloque: Vers de nouveaux indicateurs de richesse
Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a participé à un colloque intitulé « Vers de nouveaux indicateurs de richesse », organisé par la Chambre des employés privés (CEP-L) et l’Observatoire de la Compétitivité du Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur le 12 juillet 2006. En présence du Président de la CEP-L, Jean-Claude Reding, des experts internationaux ont fait un état des lieux en matière de mesures alternatives du bien-être. La discussion a ensuite porté sur le développement d’un indicateur de santé sociale luxembourgeois. La séance a été clôturée par une table ronde en présence de Monsieur Pierre Bley (UEL), Monsieur Erny Gillen (Caritas), Monsieur Jean-Claude Reding (CEP-L), Monsieur Marco Wagner (Chambre de travail) et Madame Blanche Weber (Mouvement écologique).
Ce colloque a permis aux participants de discuter et d’analyser des indicateurs de richesse alternatifs, différents du Produit Intérieur Brut par habitant généralement utilisé dans ce type d’exercice. En effet, le PIB est un agrégat issu des comptes nationaux et constitue uniquement le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes. Des efforts importants sont engagés afin de développer des indicateurs cohérents et comparables, permettant de mieux mesurer la capacité des pays à offrir des conditions de vie satisfaisantes (santé, éducation, justice, environnement etc).
Dans son intervention, Jeannot Krecké a notamment relevé que la compétitivité ne doit pas être considérée comme un but en soi et qu’elle ne constitue qu’un instrument au service d’un objectif à plus long terme, à savoir le bien-être social des citoyens. Le niveau de vie doit être au centre des efforts de toute politique économique, et il n’existe pas d’incompatibilité entre les notions de cohésion sociale et de compétitivité, source de croissance et de bien-être. Le ministre a ainsi rappelé la définition de la compétitivité selon le Conseil économique et social (CES), à savoir que « (...) le rôle principal de l'Etat est de contribuer à l'obtention et au maintien d'une qualité de vie soutenable et élevée de la population du pays. Un pays est compétitif [si]: sa productivité augmente à un rythme similaire ou supérieur à celui de ses principaux partenaires commerciaux ayant un niveau de développement comparable, [si] il parvient à maintenir un équilibre dans le cadre d'une économie de marché ouvert, [si] il connaît un niveau d'emploi élevé ».
Le ministre a souligné que les enseignements tirés de ce colloque devraient permettre de compléter le tableau de bord « compétitivité » élaboré par le professeur Lionel Fontagné, et permettant de faire le suivi des performances du Luxembourg dans le cadre de la stratégie de Lisbonne et du Plan national pour l’innovation et le plein emploi.
Pour conclure, Jeannot Krecké s’est félicité que l’Observatoire de la Compétitivité essaie d’animer le débat et de maintenir le dialogue entre les partenaires sociaux et le monde scientifique.