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Séminaire méthodologique "Le secteur immobilier: état des lieux statistique et économique"
Au cours de l’histoire, les crises financières ont souvent été précédées par l’éclatement d’une bulle spéculative sur le marché immobilier. Les statistiques du marché immobilier luxembourgeois sont plutôt pauvres et lacunaires empêchant toute analyse dans un domaine crucial pour l’économie nationale. L’Observatoire de la Compétitivité a organisé le 30 juin le premier séminaire réunissant: la Banque centrale du Luxembourg, la Chambre immobilière, Athome.lu, la Chambre des Notaires, l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines, le STATEC et l’Observatoire de l’Habitat. Monsieur Gowtam Jinnuri, expert de la division logement de l’INSEE, a exposé le système de collecte de données sur le logement dévéloppé en France. L’INSEE dispose d’une base de donnée exhaustive qui est issue d’un partenariat volontaire entre l’INSEE et la chambre des notaires.
Le STATEC a exposé les différentes sources dont il dispose pour faire des analyses, comme par exemple l’enquête budget des ménages ou le recencement fiscal, mais qui ne suffisent pas pour dresser une image claire de la situation du marché immobilier. Néanmoins, le STATEC dispose de chiffres trimestriels récents sur les prix des appartements issus du fichier de l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines qui permettent de jeter un nouvel éclairage sur le marché des appartements. Le directeur du STATEC s’est félicité pour la bonne coopération entre l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines et le STATEC en matière d’échange de données.
Cependant, les participants ont décidé de coopérer plus étroitement dans ce dossier et de se rencontrer plus régulièrement au sein du séminaire “Statistiques et Economie immobilières” de l’Observatoire de la Compétitivité.
Les différentes présentations sont d’ailleurs téléchargeables à partir de ce site.
Une table ronde a permis de connaître les points de vues des différentes organisations impliquées. Un large concensus s’est formé sur le fait que les prix tels que affichés dans les journaux et les prix réels issus d’actes notariés sont deux mesures tout à fait différentes, qu’il ne faut pas confondre, car elles ne répondent pas aux mêmes finalités. Même si elles peuvent apporter un éclairage complémentaire.
Tous les participants ont souligné l’importance de la statistique officielle basée sur des prix réels afin de pouvoir analyser l’impact du marché du logement sur l’économie générale. Selon le Directeur de l’Enregistrement et des Domaines et le Président de la Chambre des Notaires, cette base de données de prix réels ne sera possible que si la législation est modifiée de manière à ce que les notaires transmettent des données plus détaillées et harmonisées. (surface, année de construction).
De meilleures données permettront certainement de construire des modèles permettant de simuler l’offre et la demande de biens et des prix immobiliers et d’appréhender l’impact sur la conjoncture économique